Par Deborah Moratel et Asya Slama
Dans ce « Récap Actu », on vous propose un rapide tour des infos et évènements qui ont marqué les deux dernières semaines.
Environment
Les abeilles, une solution au conflit entre éléphants et êtres humains
Au Kenya, le nombre d’éléphants a fortement augmenté, passant de 6 000 en 1990 à 15 000 en 2021. Mais la population humaine s’est également développée, empiétant sur les habitats des éléphants et coupant leurs voies de migration. Par conséquent, des conflits éclatent entre ces animaux et les habitants, en particulier les agriculteurs dont les cultures sont souvent dévastées. Ces affrontements représentent aujourd’hui la principale cause de mortalité des éléphants, d’après le Kenya Wildlife Service (KWS).
Pour répondre à ce défi, des chercheurs ont mis en place une méthode innovante appelée « clôtures à abeilles » : les éléphants, effrayés par les abeilles, évitent naturellement les zones où des ruches sont installées. Ce système permet non seulement de protéger les cultures et d’apaiser les tensions entre la population et les pachydermes, mais aussi de favoriser la biodiversité locale. De plus, les ruches offrent aux agriculteurs une source de revenu supplémentaire grâce à la production de miel. « Avant, nous détestons vraiment les éléphants », reconnaît Charity Mwangome, un agriculteur–ce dispositif est ainsi devenu une solution durable et bénéfique pour la coexistence pacifique entre communautés rurales et faune sauvage.
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Société
Une personne sur deux accro à son smartphone en Suisse
Près d’une personne sur deux en Suisse se dit dépendante de son smartphone, d’après un sondage mené par Comparis. La dépendance au smartphone ou nomophobie (de l’anglais No-Mobile-Phone-Phobia) désigne des symptômes pathologiques et des sentiments d’anxiété ou des changements de comportement lorsque le smartphone n’est pas disponible. Selon l’enquête de Comparis, plus de 40% des personnes interrogées présentent des signes de nomophobie clairs à prononcés. La dépendance est plus marquée chez les jeunes adultes, qui utilisent souvent leurs téléphones pour les réseaux sociaux, les jeux, ou pour naviguer sur internet. Pour beaucoup, cet appareil est devenu indispensable dans la vie quotidienne, mais cette omniprésence soulève des préoccupations, notamment pour la santé mentale, la qualité du sommeil et la productivité. Des campagnes de sensibilisation et des stratégies pour limiter l’usage excessif se développent, bien que la tendance à la dépendance s’accentue avec le temps.
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Politique
Premières nominations : Trump dessine les contours de son mandat
Le 5 novembre dernier, les États-Unis ont voté pour élire leur 47e président. C’est le républicain Donald Trump qui a remporté l’élection face à Kamala Harris, marquant ainsi son retour à la Maison Blanche pour un second mandat. Bien que son investiture ne soit prévue qu’en janvier prochain, le futur président prend déjà les devants en constituant les membres clés de sa future administration.
Certaines de ces nominations suscitent déjà une attention particulière: comme celle d’Elon Musk au ministère nouvellement créé de l’“efficacité gouvernementale” (le DOGE: “Department of Government Efficiency”). Musk, connu pour être l’homme le plus riche du monde, avait soutenu Trump tout au long de sa campagne, se présentant notamment à ses côtés lors de rallyes et investissant plus de 100 millions de dollars dans sa candidature. Dans un communiqué, Trump a souligné la future mission du patron de SpaceX, Tesla et X (Twitter), qui consistera entre autres à “démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales”.
Cette nomination s’inscrit dans une série de choix qui témoignent de la volonté du futur président de réorienter les priorités de son administration, comme le montre aussi la désignation de Robert F. Kennedy Jr., connu pour ses positions vaccinosceptiques, au poste de ministre de la Santé.
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Monde
Des milliers de femmes piégées au Liban
Alors que l’armée israélienne continue de bombarder le sud du Liban, la situation pour les milliers de personnes restées sur place devient critique. C’est le cas de nombreuses travailleuses domestiques africaines dont les employeurs ont fui le pays, les abandonnant sur place. Déjà avant les bombardements, ces femmes venues du Togo, du Bénin, de Côte d’Ivoire ou de Sierra Leone travaillaient dans des conditions d’ »esclavage moderne« , exploitées et payées dérisoirement.
Suite aux frappes aériennes sur les banlieues de Beyrouth, nombreuses sont les familles à avoir fui la capitale, laissant derrière elles ces femmes, qui se retrouvent sans maison, sans salaire et à la merci des bombes. Piégées, souvent dans l’impossibilité d’obtenir un passeport, elles sont nombreuses à se retrouver dans des lieux désaffectés tels que des garages, luttant pour survivre dans un contexte de plus en plus désespéré.
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