Valentino Rossi: retour sur la carrière d’une légende (2)

Dimanche 14 novembre 2021, dernière course du pilote moto qui a fait rêver le monde entier, celle de Valentino Rossi. 

Source: XPB Images

Etienne Di Lello, publié le 09 mars 2022

Ère contemporaine du motocyclisme et la domination du Docteur

L’époque moderne de la moto de course débute et les machines ont comme fait un bond technologique à l’aube de la saison 2002. Rétrospectivement, beaucoup vantent les mérites des 500cc, phénoménales pour leur rapport poids/puissance, beaucoup moins prévisibles que les nouvelles MotoGP plus équipées en électronique que leurs prédécesseurs, qui selon les dires de ceux qui ont connu cette période, demandaient une plus grande habilité technique de la part des pilotes. En ce qui concerne les nouvelles technologies incorporées aux MotoGP, elles ont eu pour effet de resserrer le niveau général entre les pilotes et de permettre des tours de plus en plus rapides.

Tous ces changements, Rossi les a apprivoisés d’une facilité déconcertante, si bien qu’ils semblent anecdotiques dans sa carrière. Quelques dépassements audacieux, la maîtrise de contrer les offensives adverses et un sens chirurgical du freinage, feront de l’italien le meilleur sur l’asphalte durant les quatre premières années de cette nouvelle ère: deux titres MotoGP remportés avec Honda en 2002 et 2003, puis la confirmation sur sa Yamaha YZR-M1 en remportant à nouveau deux autres sacres mondiaux en 2004 et 2005. Ce passage d’un constructeur japonais à un autre semble fluide et sans enjeu comme je vous le raconte, toutefois quitter un constructeur vous ayant permis permis de remporter trois championnats en catégorie reine, pour une autre moto sur laquelle vous n’avez jamais piloté est un défi de taille, et comment! Pour comprendre ce que cela pouvait représenter, il suffit de jeter un œil à la réaction iconique du Docteur, effondré contre son nouveau bijou de Yamaha, suite à sa première victoire sur sa nouvelle machine lors du GP d’Afrique du Sud en 2004 «Vale ! Vale ! Vale !», c’est ce que l’on peut entendre descendre des tribunes jaunes du monde entier venues acclamer leur idole.

Tout ce que je vous ai narré jusqu’à présent, je le rapporte de Wikipédia et de diverses sources Internet (d’ailleurs je vous remercie de me lire encore, mais une légende ne s’écrit pas en une page!). Étant né en 2002, je n’ai pas pu assister à l’avènement du phénomène dont je vous ai fait part au cours des précédents paragraphes. Désolé du retard !

Mes premiers souvenirs avec Valentino Rossi

Le souvenir le plus lointain que je puisse atteindre au sujet de Valentino Rossi, se rattache à l’un de mes tous premiers jeux vidéo: Moto GP 2 sur PC! Quels souvenirs… L’image n’est pas très claire, mais je me vois vers l’âge de 6 ans, sur la table du salon, en train de percuter la Honda du numéro 46 de plein fouet pour le faire chuter et prendre la première place de la partie en cours. Je savais pourtant très bien que ce geste n’était pas anodin, qu’il s’agissait d’un geste lamentable envers un héros national. Pardonne-moi Vale, mais je devais la gagner cette course.

D’autres objets de mon enfance me connecteront pour toujours au numéro 46, comme les miniatures de ses motos dont me faisaient présents des parents qui remontaient d’Italie en s’arrêtant par les incontournables Autogrill. C’est réellement durant cette période, je dirais entre 2006 et 2008, que je me rappelle avoir passé mes premiers dimanches avec mon père devant Eurosport, la chaîne sportive française qui diffusait les Grands Prix à l’époque. Après avoir livré d’intenses batailles sur les pistes à l’aube de la Moto GP avec des coureurs tels que l’espagnol Sete Gibernau ou encore ses compatriotes Max Biaggi et Loris Capirossi, les principaux rivaux du Docteur au milieu des années 2000 qui m’ont marqué étant enfant étaient les suivants: le défunt Nicky Hayden, Dani Pedrosa, Marco Melandri, Jorge Lorenzo ou encore l’australien Casey Stoner, au guidon de son emblématique Ducati.

Seconde moitié des années 2000 : adversité au sommet et courses de folie 

Les pilotes tout juste mentionnés ont tous un point commun: ils ont eu la malchance et/ou l’immense honneur de courir à la même période que Valentino Rossi. Non seulement confronter l’Italien sur piste n’était de loin pas une mince affaire, mais devoir le faire chaque dimanche face à des gradins majoritairement jaunes, puisqu’occupés par des tifosi en folie pour le  «pilote sans défaut», a dû en décourager plus d’un, plus d’une fois. La seconde moitié des années 2000 n’est cependant pas totalement dominée par Rossi, comme ça avait pu être le cas entre 2002 et 2005. En effet, l’Italien trentenaire ne remporte «uniquement» les saisons 2008 et 2009, durant cette période marquée par l’arrivée d’un jeune et ambitieux coéquipier chez Yamaha du nom de Jorge Lorenzo. En 2006, c’est le regretté Nicky Hayden qui s’impose devant le Marchigiano au terme d’une dernière course intense à Valence, tandis que l’année d’après le championnat est nettement dominé par mon pilote préféré étant petit, l’élégant et tout grand rival du numéro 46: Casey Stoner. Le dépassement de Rossi sur Stoner dans la fameuse chicane de Laguna Seca est certainement le poster de milliers de chambres! À la fin des années deux milles, le neuf fois champion du monde n’est déjà plus tout jeune, comme l’indique le t-shirt arboré lors de son ultime sacre de 2009, sur lequel on pouvait lire «Gallina vecchia fa buon brodo». Le temps ne semble effectivement pas avoir le même effet sur Valentino Rossi, mais les années qui suivront ce dernier triomphe vont marquer l’une des seules et rares périodes de crise dans une carrière qui jusqu’ici, s’est déroulée à merveille. 

Si tu aimerais revisionner la première victoire de Valentino Rossi sur sa Yamaha lors du GP d’Afrique du Sud en 2004, c’est par là!

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