LGayBTQIA+

Les personnes homosexuelles sont de plus en plus acceptées de nos jours, ça commence gentiment à entrer dans les mœurs. Mais ça n’a pas toujours été le cas et à une époque personne ne disait qu’il, elle était homosexuel-le.

Maéva Berset, 28 avril 2021

Tout le monde, aujourd’hui, sait plus ou moins ce que cela veut dire faire partie de la communauté LGBTQIA+. Pareil pour les gay prides. Mais il y a encore beaucoup de choses qui sont incomprises, c’est pour ça que j’ai créé cette série. N’hésitez pas à aller lire les autres articles qui sont déjà publiés!

Gay: adjectif et nom: Homosexuel. Relatif à l’homosexualité, aux homosexuels. (Larousse)

Comme pour la définition de lesbienne, celle-ci reste aussi très sommaire. Et du coup hors de la définition qu’est-ce que ça veut dire être gay? Surtout à une autre époque où cela était encore très tabou?

Mini portrait

Vincent* : «J’ai 51 ans, citadin, profession libérale, en couple, sans chien ni chat.»
*nom d’emprunt

Une autre époque

Il est facile d’oublier qu’on a déjà fait beaucoup de chemin pour ce qui est de l’acceptation de la communauté LGBTQIA+. Oui, la situation n’est clairement pas parfaite et on peut toujours faire plus, mais à une époque, il était inimaginable d’être autre chose qu’hétérosexuel-le et cisgenre. Vincent* a vécu cette période de transition: «Ma génération, c’était le début de l’acceptation des différentes orientations sexuelles, mais les générations d’avant, c’était beaucoup plus difficile. J’ai plusieurs connaissances qui se sont construits une vie d’hétéro ou même qui ont une double vie. Je le vis comme une chance d’être 100% gay parce que j’ai l’impression que c’est plus facile de construire quelque chose avec quelqu’un.» Donc, si on ne veut pas se cacher, il faut passer par cette douce étape du coming out. L’appréhension de la réaction peut être d’autant plus forte étant donné le contexte et l’éducation qu’on eu les proches à qui nous souhaitons le dire, et même notre propre éducation. Pour Vincent*, finalement, ça c’est toujours plutôt bien passé: «Mon/mes coming out se sont plutôt bien passé parce que je choisis les bonnes personnes à qui en parler. Certain-e-s de mes proches ont été choqués, mais maintenant, c’est du passé.»

Cette étape reste malheureusement presque encore obligatoire. Eh oui, parce qu’actuellement, il est dans la norme sociétal de penser que tout le monde est hétérosexuel et cisgenre. Cela est en grande partie dû à notre société, à l’éducation que l’on reçoit et au fait que les personnes cishet ne font pas de coming out, elles et ils n’en ont pas besoin.  Pourtant, on pourrait commencer par là pour avoir une société plus inclusive, car comme le dit Megan : « Il ne faudrait pas prendre le point de vue hétérosexuel et inclure les personnes non-hétéro dans les discussions. A l’école, les cours pourraient être plus diversifiés, inclure des oeuvres littéraires avec des personnes LGBTQIA+, pendant les cours d’éducation sexuels aussi. En parler aux plus jeunes. »

Les mêmes droits pour toutes et tous

La discrimination peut être vécue différemment par chaque personne, en effet, quelque chose peut être considéré comme de la discrimination par quelqu’un et pas du tout par quelqu’un d’autre. Pour Vincent*, ce n’est pas quelque chose qui l’impact particulièrement: «Je trouve que la discrimination, c’est un grand mot et ça me passe un peu par-dessus. Mais si quelqu’un fait une remarque, je me défends, point barre.»
De plus, les attaques homophobes sont désormais punies par la loi- après est-ce que cela change quelque chose? C’est une autre question, mais la loi existe. Est-ce que cela est une bonne chose pour l’égalité ? Voilà l’avis de Vincent*: «Je pense qu’on devrait avoir les mêmes droits que les hétérosexuel-les, notamment au niveau du mariage parce qu’actuellement tout ce qu’il y a pour les couples homosexuels, c’est le partenariat enregistré et donc tout le monde connaît directement ton orientation sexuelle, dont les patrons. Mais il ne faudrait pas qu’on en ait plus qu’eux/elles. Par exemple la loi contre l’homophobie, je pense qu’elle n’est pas forcément utile, car il existe déjà suffisamment de loi contre la discrimination pour qu’il ait besoin d’en rajouter. Je crains que cela ne crée juste une stigmatisation supplémentaire envers une partie de la population.»

Carcan social

Pour pouvoir avancer et aller plus loin dans l’acceptation, il faut réussir à voir autrement que ce que propose la norme sociale. Ce n’est pas une chose facile de détruire les idées présentes depuis des siècles, mais pas impossible. Détruire le carcan social comme le dit Vincent*: «On est dans un carcan social qui peut empêcher de voir la diversité, mais on observe quand même une bonne évolution des mœurs, mais tout dépend quand même du milieu que tu fréquentes. J’ai l’impression que de toute manière dès que la religion s’en mêle- quel que soit la religion-, c’est toujours compliqué. Au final, je pense que ce corset social et religieux commence à exploser et qu’on est sur la bonne voie.»

Cole Sprouse GIF - Find & Share on GIPHY

Pour conclure, on voit qu’en quelques années, on a déjà fait beaucoup de chemin, même si la route est encore longue, mais on y arrive, gentiment… N’hésitez pas à jeter un œil aux liens pour aller plus loin 😉

Vous pourriez aussi aimer…

Le Récap Actu (12)

Le Récap Actu (12)

Dans ce « Récap Actu », on vous propose un rapide tour des infos et évènements qui ont marqué les deux dernières semaines.

Le bien-être, une industrie florissante

Le bien-être, une industrie florissante

Yoga, jus détox, skincare, applis de méditation ou influenceur·euse « wellness » : tout est à portée de main pour aller mieux. Explorons l’envers du décor du bien-être grâce aux travaux de l’autrice et militante féministe Camille Teste.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Inscrivez vous à notre Newsletter

Inscrivez-vous pour recevoir toutes les dernières infos et ne pas louper nos derniers blogs

You have Successfully Subscribed!

Share This